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Présentation du projet éducatif : COUP DE THÉÂTRE

                                             Arrate Domínguez et Hermelinda Puyod

                                                           Association K@leidòs, Zaragoza

          Coup de Théâtre est un projet éducatif résultat de dix années d’efforts, de recherches et d’apprentissages de professeurs, élèves et administrations éducatives. Un projet qui évolue et grandit le long des années scolaires et qui continuera à le faire, nous l’espérons bien.

Il serait difficile de comprendre le projet sans revenir en arrière, sans revenir au point de départ.

Il est né dans la salle de classe et pour la salle de classe. Il est né du besoin de chercher de nouvelles stratégies qui viennent en aide de nos élèves dans leur démarche d’apprentissage d’une langue étrangère, pour nous, de la langue française.

Depuis toujours la connaissance des  langues étrangères assure un statut culturel, rend différent et meilleur.

De nos jours la maîtrise des langues étrangères est un complément de formation qui donne accès aux meilleurs postes de travail.

Nos élèves ont donc toujours entendu parler de  l’importance de maîtriser les langues étrangères. Administrations éducatives et parents font des efforts supplémentaires pour que nos jeunes, à la fin de leur formation, soient en mesure de “parler” au moins une langue étrangère, deux, si possible,  pour les privilégiés trois.

Voilà le contexte socio culturel dans lequel nous, enseignants de français, nous entreprenons la tâche d’apprendre le français à nos élèves. Entretemps, autant les ministres de l’Éducation que la publicité des méthodes oublient de signaler l’énorme difficulté et l’énorme effort que l’apprentissage d’une langue étrangère représente. Ne parlons pas de la nécessité de revenir constamment sur les acquis car une langue qui n’est pas utilisée assez fréquemment est vite oubliée.

Notre réalité quotidienne en tant que professeurs de français nous affronte trop souvent à des élèves qui apprennent les langues depuis longtemps sans pour autant beaucoup avancer dans leurs maîtrises. Nous retrouvons souvent des élèves un peu las de cette course à la maîtrise des langues étrangères et, donc, ils ne sont  pas toujours prêts à faire les efforts nécessaires.

Voilà  grosso modo le point de départ de notre projet “Coup de Théâtre”. Nous avons ressenti, comme vous, sans doute, le besoin de «faire autrement».

Notre premier objectif était clair : motiver nos élèves. Et oui, la motivation, on le sait depuis longtemps, est un  moteur d’apprentissage. Mais c’est motiver que tous les enseignants cherchent dans leur quotidien ;  jusque là rien de nouveau. De plus la motivation ne naît pas chez l’enseignant mais chez l’apprenant.

La langue est communication, parler une langue, étrangère ou non, c’est avoir envie de communiquer. Notre premier objectif ne serait donc plus de motiver mais de donner envie de communiquer.   Et c’est ce que nous avons essayé de faire à travers le jeu, le vécu, l’engagement et la rencontre.

Le jeu apporte à nos élèves participants des consignes à suivre qui les soutiennent et qui soutiennent aussi le nouveau code linguistique qu’est la langue française.

Le jeu apporte aussi un peu de piquant dans ce qu’il a de défi et de désir de remporter ce défi. Le désir de gagner pousse nos élèves à faire de beaux efforts.

Participer avec une équipe à ce jeu c’est aussi s’engager avec les autres, faire de son mieux pour  ne pas décevoir l’équipe. Et bien sûr représenter son établissement. C’est aussi  sortir le cours de français des murs de la salle de classe et  utiliser la langue que l’on apprend «ailleurs».

Cette expérience du jeu nous amène aussi à vivre des expériences en français, à avoir du vécu en français.

Mettre nos élèves en situation réelle de communication entraîne de nouveaux liens affectifs avec la langue qui sera à partir de là un instrument de communication, abandonnant son statut de «matière à réussir». La langue française sera la langue véhiculaire de nouvelles expériences.

Ces nouvelles expériences entraineront aussi la rencontre avec l’autre et par delà des émotions vécues en français.

Nos premiers jeux proposés ont eu comme support un jeu de questions-réponses : Hexagone. Le concours  «Voulez-vous jouer avec nous ?» a dépassé nos attentes d’enthousiasme et de savoir faire de la part des élèves de l’Aragon. Même nos élèves les plus coriaces ont voulu apprendre la réponse aux questions autour de la littérature, l’histoire, la géographie, la grammaire etc.

Puis nous sommes parties à la recherche d’autres supports comme la musique.

«Fa-si-la chanter» « et «Galomélodies» proposaient à nos élèves de chanter, de chorégraphier une chanson française et de participer à nouveau à un concours.

                     Certains changements importants se sont produits. Nos élèves ont vite découvert  que la langue française était un instrument pour participer à ces jeux, à ces activités ludiques qui se passaient parfois entre les murs de la salle de classe mais qui souvent les quittaient, qui se passaient hors les murs. Ils ont vite senti qu’ils avaient besoin de maîtriser  davantage le français pour mieux participer à ces jeux. Leur but n’était plus seulement de réussir la matière “français” mais de participer à ce nouveau vécu.

Nous avons continué à chercher d’autres supports, et nous avons   essayé le théâtre. Les avantages de ce nouveau support se sont vite révélés et ils continuent à le faire depuis dix ans.

Pourquoi théâtre?

Du point de vue linguistique le texte théâtral quand il est joué il est difficilement oublié. Ceci rend énormément facile le réemploi. D’autre part le travail de la phonétique accompagnée du jeu théâtral permet à l’apprenant de prendre le temps d’apprécier la beauté du texte, le plaisir de le dire.

Le théâtre ajoutait un élément qui se révélerait par la suite de grande importance: la rencontre avec l’autre. Tout d’abord la rencontre avec l’autre membre de la troupe, l’autre avec qui on joue sur scène, l’autre avec qui on a le trac avant de monter sur scène, l’autre avec qui on  partage la joie de la tâche accomplie, la joie des applaudissements du public.

          Puis la rencontre avec les autres qui jouent aussi des spectacles en français, les autres qui ont aussi  un penchant pour le théâtre et pour la langue française. Ceci ne pouvait avoir lieu que lors des rencontres théâtrales qui seraient dorénavant le but à atteindre pour nos élèves.

Le théâtre comme support d’apprentissage  procurait aussi à nos élèves des émotions et des apprentissages qui vont au-delà du fait linguistique, qui concernent leur évolution individuelle et aussi leur évolution en rapport avec l’autre.

Jouer avec les autres, faire partie d’une troupe, offre à nos élèves la possibilité de s’engager dans un projet et de continuer jusqu’au but coûte que coûte, de faire un travail en équipe où tout le monde a sa place et ses responsabilités, où personne n’est privilégié parce qu’il est plus performant que les autres, où c’est le bon travail de l’équipe qui compte, non pas la somme du bon travail des individualités.

Ils ont aussi l’occasion d’apprendre à s’accepter, à se montrer sur scène sans peurs ni complexes. Ils pourront exprimer les émotions du personnage qu’ils jouent, les rendre siennes, même d’exprimer leurs propres émotions.

Jouer c’est aussi s’approcher de la littérature, de la culture par le biais des textes dramatiques, se montrer hors les murs de la salle de classe, représenter son établissement et même son pays lorsqu’ils participent à des festivals internationaux.

Devenir, enfin, plus tolérants, plus libres et meilleurs.

Reprenant le fil chronologique  de notre projet, un des moments clés a été la rencontre avec nos collègues au-delà nos frontières. Évidemment notre démarche n’était pas unique et d’autres professeurs ont parcouru ce chemin avant nous. 

En 1999 nous avons rejoint le Réseau International de Théâtre Jeune en FLE. Nous avons signé la Chartre qui nous liait aux projets du  Réseau qui en 2005 est devenu l’Association Artdrala (Art Dramatique et Langues). Depuis nous sommes membres effectifs de cette association.

En 2006 nous avons signé une Convention  “Convenio de Colaboración con el  Departamento de Educación del Gobierno de Aragón” et Coup de Théâtre est devenu un Programa Educativo du Departamento de Educación  offert à tous les établissements de l’Aragon.

 

                    Coup de Théâtre se développe sur quatre volets tout le long de l’année scolaire: 

          la formation des professeurs

          la formation des élèves spectateurs

          la formation des élèves acteurs

          la rencontre au «Festival International de Théâtre Jeune en      Français Langue Étrangère, Coup de Théâtre» et au «Festival de Théâtre des Enfants en Langue Française, Mini Coup de Théâtre».

           La formation des professeurs

Enseigner le théâtre demande au préalable certaines connaissances. S’il s’agit de s’en servir comme instrument d’apprentissage d’une langue ces connaissances doivent être plus approfondies.

L’enthousiasme des professeurs mérite bien des formations qui leur rendent la tâche plus facile et surtout qui leur permettent de travailler plus rassurés dans leurs démarches.

La formation des professeurs s’est déroulée au CPR (Centro de Profesores y Recursos) de Huesca et aux CPR de Zaragoza.

Deux ou trois stages formation ont été mis en place chaque année scolaire. Le long de ces stages les professeurs ont travaillé sur les différentes démarches à suivre en atelier théâtre, les différentes techniques théâtrales, la mise en scène, le texte, la voix, etc.

 Ces formations nous ont offert la possibilité d’échanger et de réfléchir autour du «FLE et théâtre»  et nous ont apporté le soutien nécessaire à nos projets.

C’est au sein de ces stages que «La Troupe des Profs» est née. Une troupe qui grandit le long des années et où les profs ont l’occasion de devenir élèves, de vivre eux aussi les difficultés auxquelles ils affrontent leurs élèves. Le bonheur de faire partie d’une troupe aussi.  Pendant le Festival ils offrent leur travail comme le restant des troupes.

       La formation des élèves spectateurs

           Dès le début nous avons senti que nos élèves, une génération élevée dans l’audiovisuel, devaient apprendre à être spectateurs de théâtre. Et ceci n’était possible qu’en les confrontant à une situation réelle où ils seraient de vrais spectateurs, dans une  vraie salle, devant une vraie compagnie  professionnelle  française représentant un spectacle qui pourrait très bien être représenté en France.

Nous avons appelé cette activité La Classe au Théâtre et nous avons rajouté un nouvel objectif à atteindre : la constatation de la part de nos élèves du fait que le travail théorique en cours de français était tout de suite rentable hors les murs de la salle de classe, lors d’une séance au théâtre.

Dans ce but nous proposons  aux professeurs qui inscrivent leurs élèves à cette activité une fiche pédagogique qui devient un guide pour le spectateur lui rendant la tâche de la compréhension plus facile et  qui offre en même temps toute une panoplie d’activités à faire avant ou après le spectacle. Toutes ces activités invitent  nos jeunes spectateurs à la réflexion, à l’échange, parfois même à un travail de création.

 Pour ce qui est du choix du spectacle nous devons tenir compte des particularités de notre public, apprenants de français entre 13 et 18 ans. La thématique doit les intéresser, la mise en scène et le jeu théâtral doivent toujours venir au secours de nos élèves et le texte ne peut pas les assommer. Si nos élèves quittaient la salle sans avoir compris un grand pourcentage des répliques nous risquerions de les dégoûter plutôt que de les passionner de théâtre.

Au mois de février, depuis déjà 9 années scolaires, une moyenne de 2.600   élèves provenant d’une cinquantaine d’établissements de l’Aragon, ont un rendez-vous avec le théâtre en français.

Le long de ces 9 éditions de La Classe au Théâtre nous avons constaté une belle amélioration de l’écoute de nos élèves, ils préparent de mieux en mieux la fiche pédagogique, ils quittent le spectacle surpris mais heureux d’avoir compris ce qui, d’après leur professeurs, devient très motivant dans leurs apprentissages.

           La formation des élèves acteurs

Bon nombre de nos élèves ne se contente pas d’être spectateur, ils souhaitent monter sur scène et devenir acteurs. Pour ce faire au mois de septembre les ateliers-théâtre se mettent en route en horaire périscolaire.

Pour que ces ateliers soient à la hauteur des attentes des élèves, pour que leur enthousiasme et leur motivation ne tombent pas il faut absolument que les formateurs réunissent les qualités nécessaires et qu’à la fin de l’année tous les ateliers montrent le résultat de leur travail à la Clôture des Ateliers-Théâtre. Ces apprentis acteurs ont besoin d’un plateau et d’un public à qui offrir leur travail. Les applaudissements du public sont pour eux une belle récompense aux efforts déployés.

           “La rencontre” Coup de Théâtre

Le festival est la devanture où sont affichés les résultats du travail silencieux de formation. Pour nos jeunes gens participer à un festival est   un prix qu’ils tâchent de mériter par leur travail et leur enthousiasme. 

Parmi les festivals Artdrala il y en a qui décernent des prix. Coup de Théâtre non. Nous estimons que participer à un festival est déjà un prix et que la concurrence entre les troupes ne doit nullement gâcher la cordialité installée au sein du festival. Cette absence de prix n’empêche que le retour de la salle montre très clairement quels sont les spectacles les plus appréciés des festivaliers. Les troupes cherchent donc un surplus d’applaudissements, ce qui nous semble plus sympathique que le prix du jury.

Pendant les mois de mars ou avril suivant le calendrier scolaire chaque troupe présente son spectacle dans le cadre du festival international où ils seront en même temps acteurs et spectateurs. Ce double rôle entraîne un exercice d’autocritique mais aussi de générosité envers le travail des autres qui nous semble énormément positif pour nos adolescents.

Au-delà des spectacles présentés par les troupes, Coup de Théâtre offre  deux séances de FORUM chaque matinée. Au FORUM les spectateurs ont l’occasion de poser des questions au sujet du spectacle aux troupes qui ont joué, du travail de préparation. Ils ont l’occasion aussi de signaler les performances théâtrales, de féliciter et d’encourager la troupe. Les séances FORUM  nous montrent combien nos jeunes gens font preuve de   tolérance et de respect envers autrui. Pour nous professeurs il est très encourageant d’être loin des ambiances d’agressivité trop souvent à la une des journaux.

L’après midi est consacré aux ateliers thématiques animés par des spécialistes francophones. Ces ateliers sont formés par des élèves de différentes provenances qui travaillent pour la  première fois ensemble. Au début nos festivaliers craignent un peu de faire partie d’une nouvelle troupe mais tout de suite ils apprécient l’occasion de travailler avec «les autres». Au bout de trois après-midis, lors des Spectacles des Ateliers, la nouvelle troupe monte sur scène et montre son travail. Ces nouveaux spectacles sont très révélateurs des échanges qui se sont produits entre les nouveaux formateurs et les nouvelles troupes. De nouveaux rapports s’établissent entre les festivaliers, des rapports enrichissent tout le monde.

Au programme du festival il y a aussi un spectacle professionnel qui concerne suivant les éditions différentes disciplines: la musique, la danse, le spectacle théâtral conventionnel, le clown, le théâtre de l’absurde,  le conte,  l’improvisation,  le théâtre à marionnette…

Une soirée  consacrée à la «disco-móvil» efface définitivement les barrières entre festivaliers.

D’autres moments de rencontre sont prévus : la visite touristique dévoile à nos festivaliers la beauté de la région.

Coup de Théâtre offre d’autres voies de participation à nos élèves de l’Aragon. Les adolescents sont enthousiastes dès que l’on leur propose de s’investir, de prendre leurs responsabilités dans ce projet en commun qu’est le festival.

Les «protocolos» sont des élèves du IES Pirámide qui tout de suite remarqués par leur gilet rouge et leur sourire accompagnent les troupes invitées et deviennent leurs guides le festival durant.

Les «présentateurs» sont des élèves du IES Jerónimo Zurita qui se préparent pour devenir le fil conducteur de tout ce qui se passe sur le plateau. Ils présentent les spectacles des troupes, puis habillés en Arlequin et Colombine ils s’occupent de l’Ouverture et la Clôture du festival.

Les «rédacteurs» du journal du Festival, Dans le Coup, montrent leur maîtrise de la langue française sur leurs chroniques des spectacles, sur leurs articles au sujet du  in et du off du Festival.

Des lycéens de tout l’Aragon ont l’occasion lors du Festival de venir en tant que public accompagnés de leurs professeurs. Ils voient des jeunes de leur âge qui comme eux sont élèves de LV 2 et qui interprètent leurs personnages sur scène. Ils assistent aux spectacles d’une matinée, aux FORUMS et certains, après avoir vu leurs camarades sur scène,  ils quittent la salle décidés à revenir l’année d’après mais en tant que festivaliers.

Coup de Théâtre loge à l’IES Pirámide, à Huesca. Cet établissement possède des installations capables de loger nos quelques 225-250 festivaliers et qui permettent le bon déroulement de notre projet.

Huesca est le nom par lequel Coup de Théâtre est reconnu au sein des 22 festivals internationaux Artdrala.

       “La rencontre”, Mini Coup de Théâtre

Lorsque les avantages du binôme théâtre et apprentissage des langues étrangères se sont avérés, un nouveau défi s’est proposé à nous: l’incorporation des élèves de la maternelle et du primaire qui débutent leur apprentissage de la langue française.

Les particularités de ces élèves nous ont obligées à créer un festival à leur mesure, un festival qui respecte de nouveaux objectifs, de nouvelles méthodologies et de nouvelles démarches.

Tous les enfants entre 4 et 6 ans inscrits au Collèges  à Section Bilingue Française reçoivent à deux moments dans l’année scolaire un spectacle théâtral dans leur établissement.

Il s’agit d’un spectacle créé à la mesure des enfants, de leur âge et de leurs acquis en français. Ce spectacle est présenté par une compagnie française qui travaille en partenariat avec les professeurs du FLE en maternelle et en primaire.

Le spectacle théâtral offre du point de vue linguistique  

  • l’emploi de façon naturelle de deux langues, l’espagnol et le français
  • le réemploi du vocabulaire et des expressions déjà vues en cours mais dans un contexte théâtral
  • l’interaction avec les élèves par le biais des questions posées pendant le spectacle
  • la production des élèves déclenchée par le dénouement du spectacle

 

Les professeurs et les auxiliaires de langue reçoivent une fiche pédagogique qui leur permet de préparer les enfants au spectacle, puis de réutiliser ce qui a été appris pendant le spectacle (chansons, poèmes, vocabulaire etc.)

L’élève spectateur de cet âge est un spectateur rendu à l’avance, qui se laisse séduire par les propositions théâtrales, qui montre par ses grimaces la joie, la peur, la colère, bref, tous les sentiments vécus par les personnages sur scène. Il s’attache aussi à ces personnages qui reviennent sur chaque spectacle pour raconter leurs aventures, Archibald et La Princesse pour les enfants aragonais.

L’élève spectateur devient facilement élève acteur. À partir de 5 ans ils ont la possibilité d’intégrer, en horaire parascolaire, un atelier-théâtre où ils deviennent à leur tour acteurs.

Le premier Festival Mini Coup de Théâtre a eu lieu en mai 2009. Le succès de cette rencontre assure la continuité du projet. Pour 2010 14 ateliers théâtre pour des élèves entre 4 et 10 ans sont installés dans différents établissements de l’Aragon. Ils auront tous leur place au  2ème  Festival de Théâtre des Enfants «Mini Coup de Théâtre 2010».  

Pour conclure, mesurer les résultats du projet n’est pas facile. Tout de suite on a tendance à parler du nombre de participants.

17.744 spectateurs qui ont assisté à La  Classe au Théâtre

7.716 spectateurs  qui ont assisté à Coup de Théâtre

177 ateliers-théâtre le long de dix années de Coup de Théâtre

152 troupes  qui ont participé au Festival Coup de Théâtre

2.000 festivaliers  qui ont participé au Festival Coup de Théâtre

20 numéros du journal “Dans le Coup”

 Néanmoins le nombre d’élèves concernés par le projet ne parle pas du bagage personnel que nos élèves incorporent après leur passage par le projet. Comment mesurer les moments de bonheur que le projet leur procure, comment mesurer leurs nouveaux rapports avec la langue française, les émotions vécues, les émotions transmises, leur degré de responsabilité et d’engagement, les rencontres avec des jeunes venus d’ailleurs qui leur ont permis d’aller au-delà des préjugés envers «l’autre», «l’étranger»?

Les retours que nous avons de nos élèves nous  encouragent à poursuivre notre parcours où théâtre et langue française, jeu, vécu, engagement et rencontre donnent envie de communiquer.

Un comentario para “XXIIIèmes JOURNÉES PÉDAGOGIQUES GALIGALIA”

  • Jacobo Garcia De Rueda:

    Bonjour,
    Je suis enseignant de français à un Institut d’Éducation Secondaire au cœur du Delta du fleuve Ebre (Tarragone).

    Je suis de plus en plus intéressé pour la pratique du théâtre, aussi bien à titre personnel que professionnel et depuis deux ans j’essaye de l’introduire en classe dans mon travail avec mes élèves. Cette année j’ai travaillé avec un groupe d’élève de 12-13 ans une adaptation du Tartuffe (Oxford Collection Mise en Scène, qui inclue CD enregistrement sonore).

    Malheureusement, à part le Tartuffe et 2 ou 3 autres textes (dont «Eric a disparu» Vicens Vives Chat Noir, aussi avec CD) j’ai beaucoup de mal à trouver des pièces adaptées pour étudiants de FLE ou même des récits courts ou des fables en français facile, ou qui puissent être facilement adaptées à un niveau A2-B1-B2.

    C’est pourquoi je voudrais vous demander quelques renseignements bibliographiques. Est-ce que vous pouvez me recommander des pièces? Peut-être même que vous en avez en format numérique que vous pourriez me passer?

    Tout renseignement (librairie spécialisée, maison d’édition, titres d’ouvrages…) sera le bienvenu!

    Je vous remercie bien d’avance pour votre intérêt.

    Cordialment,

    Jacob Garcia Rueda

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